To live is to navigate. And every relationship is a map, often folded incorrectly, full of unmarked roads and places we promised we'd never visit again. Eric Fischl’s exhibition, Couples, is not merely a collection of painted scenes; it is a cartography of relationships. Couples, although some seem to be in the midst of a strange uncoupling. He gives us scenes charged not with action, but with a ferocious stillness, a tragic tranquility. We are looking at people, but more accurately, we are looking at the space between people, at the distance where feeling collects and curdles. They are autopsies of the American dream: the suburb as an emotional landscape. Roadsides, hotel rooms, beaches, private homes with the chlorine-scented promise of a swimming pool. They are places built for temporary perfection or maintaining an outward-facing image.

Fischl's characters do not look at us, nor do they look at each other. They look past, or down, or perhaps, in. Faces in shadow, we wait for a returned gaze that does not come.

“We’re all voyeurs now,” said Jimmy Stewart in Alfred Hitchcock’s Rear Window. “We’ve become a race of Peeping Toms”, another character observed. I was talking about this the other day with Howard Gordon, screenwriter and co-creator of the series Homeland starring Claire Danes. He has a new Netflix series, The Beast in Me, that navigates a similar territory to Fischl’s body of work: The darkness inside suburbia. Desire, betrayal, and the search for connection. The violence of privilege. What happens when you’re surrounded by everything and yet have nothing left to give one another? What happens when what you own ends up owning you?

Fischl has long been a poet of the secret life of suburbia, but inside the loneliness, there is hope. Fischl says, “When something happens beyond what is expected, and whose very nature strips you of your armour, that’s the definition of tragedy. Ambiguity is then the only way to move towards understanding.”

Couples
Skarstedt Paris, 2 Avenue Matignon, 75008 Paris
October 20 – December 6, 2025

« Nous sommes tous des voyeurs maintenant »

Vivre, c'est naviguer. Et chaque relation est une carte, souvent mal pliée, pleine de routes non balisées et de lieux que nous avions promis de ne jamais revoir. L'exposition d'Eric Fischl, Couples, n'est pas simplement une collection de scènes peintes ; c'est une cartographie des relations. Des couples, mais certains semblent au milieu d'un étrange découplage.

Il nous offre des scènes chargées non pas d'action, mais d'une immobilité féroce, d'une tranquillité tragique. Nous regardons des gens, mais plus précisément, nous regardons l'espace entre les gens, cette distance où le sentiment s'accumule et se fige.

Les scènes sont des autopsies du rêve américain : la banlieue comme paysage émotionnel. Des bords de route, des chambres d'hôtel, des plages, des maisons privées avec la promesse chlorée d'une piscine. Ce sont des lieux conçus pour la perfection temporaire ou le maintien d'une image de façade.

Les personnages de Fischl ne nous regardent pas, et ils ne se regardent pas entre eux. Ils regardent au-delà, ou vers le bas, ou peut-être, à l'intérieur. Visages dans l'ombre, nous attendons un regard en retour qui ne vient pas.

« Nous sommes tous des voyeurs maintenant », disait Jimmy Stewart dans Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock. « Nous sommes devenus une race de voyeurs », observait un autre personnage. J'en parlais l'autre jour avec Howard Gordon, scénariste et co-créateur de la série Homeland avec Claire Danes. Il a une nouvelle série Netflix, The Beast in Me, qui navigue sur un territoire similaire à l'œuvre de Fischl : l'obscurité au sein de la banlieue. Le désir, la trahison et la recherche de connexion. La violence du privilège. Que se passe-t-il lorsque vous êtes entouré de tout et que vous n'avez pourtant plus rien à vous donner mutuellement ? Que se passe-t-il lorsque ce que vous possédez finit par vous posséder ?

Fischl est depuis longtemps un poète de la vie secrète de la banlieue, mais au cœur de la solitude, il y a de l'espoir. Fischl dit : « Quand quelque chose se produit au-delà de ce qui est attendu, et dont la nature même vous dépouille de votre armure, c’est la définition de la tragédie. L’ambiguïté est alors la seule façon d’avancer vers la compréhension. »

Mia Funk is an artist, interviewer, and founder of The Creative Process & One Planet Podcast (Conversations about Climate Change & Environmental Solutions).
Listen on Apple, Spotify, or wherever you get your podcasts.

.sqs-block-summary-v2 .summary-block-setting-text-size-small .summary-excerpt p { font-size: 10px; }